Auxiliaires de vie scolaire : du nouveau dans la profession

Dans chaque école, des auxiliaires de vie scolaire (AVS) sont présentes : le rôle qu’elle joue est devenu indispensable au bon fonctionnement de l’école. Seulement, c’est un métier qui connaît une grande précarité. Cependant, des changements sont prévus pour améliorer leur condition morale et matérielle.

Par Eva Pelletier


Une auxiliaire de vie scolaire intervient de la maternelle au lycée. Elle occupe un rôle essentiel dans l’accompagnement des enfants de maternelle ou les enfants handicapés. Elle peut être responsable d’un seul enfant ou d’un groupe d’enfants en difficulté, en général avec une notion de handicap. Leur présence dans le milieu scolaire rend possible la scolarisation de certains enfants : en effet, ces enfants ont besoin d’une attention particulière. Les AVS interviennent beaucoup avec les enfants autistes et leur permettent d’avancer plus vite que s’ils étaient seuls. L’auxiliaire de vie scolaire n’intervient pas dans le cadre d’un enseignement, mais plutôt dans le cadre d’un accompagnement général et d’un suivi.

Les principales missions des auxiliaires de vie sont :

  • d’intervenir dans les classes pour assister un ou plusieurs élèves ;

  • d’aider les enfants avec un handicap physique à participer aux activités et sorties scolaires ;

  • de faciliter et encourager le dialogue entre les enfants suivis et les autres camarades de classe ;

  • de communiquer l’évolution de l’enfant aux parents, en présence de l’enseignant éducateur référent.

Un métier précaire

Nombre d’offres de postes pour des d’auxiliaires de vie ne sont pas pourvus et la situation tend à s’aggraver. Les raisons, des perspectives d’évolution très minces, voire inexistantes. De plus, les contrats proposés sont généralement des CDD à temps partiel, entraînant la précarisation de la profession. Enfin, et c’est l’un des inconvénients du métier qui décourage certains candidats : au bout de 6 ans d’années d’expérience, l’auxiliaire de vie scolaire est dans l’obligation de changer de voie ou de passer un nouveau diplôme pour continuer sur la même voie, mais avec un poste d’accompagnateur éducatif.

La rémunération est elle aussi faible, environ de 600 euros par mois pour un CDD de 20 h 30 par semaine. Il faut noter que les auxiliaires de vie sont souvent amenées à changer d’établissement d’une année à une autre.

Des changements pour la profession

Le métier d’AESH (accompagnants des élèves en situation handicap) est l’alternative à la précarité des auxiliaires de vies. En effet, un AVS pouvant justifier d’au moins 9 mois d’expérience peut être recruté comme AESH : après 2 contrats à durée déterminée (CDD) de 3 ans, les AVESH peuvent décrocher un contrat à durée indéterminée (CDI). Le problème c’est que les places ne se libèrent pas lors du changement de contrat, ce qui a créé une précarité. Emmanuel Macron a souhaité remédier à ce problème en créant de nouvelles places.

Une des grandes promesses d’Emmanuel Macron pendant sa compagne présidentielle concernait la profession des auxiliaires de vie scolaire et des accompagnants. Il s’est engagé à créer de nouveaux postes afin que les enfants puissent bénéficier de cette aide et être scolarisés. « être payé 600 euros par mois pour un métier que vous pouvez exercer seulement pendant 6 ans, au bout d’un moment on est démoralisé même si l’on aide des enfants auxquels on s’attache ».  C’est à cause de ce genre de remarque que le président de la République a fait le choix d’essayer de rendre la profession plus pérenne, la stabiliser et offrir une « rémunération digne »

Malgré les changements, le métier d’auxiliaire de vie reste très précaire même s’il tend à se développer. Beaucoup de famille sont dans l’attente de services des AVS alors que des auxiliaires sont dans l’attente d’affectation. Pour les familles et les auxiliaires, les promesses ne sont pas tenues et les conditions deviennent de plus en plus alarmantes. C’est un métier dont dépendent réellement les enfants à handicap. Les AVS permettent la scolarisation de plusieurs milliers d’enfants en France.